Rassurez-vous, je suis bien là, mais en fait, je ne suis pas là... Vous suivez?!?? :-)

Cela commence, vendredi passé, où j' ai eu l' outrecuidance de quitter le travail à 14h 40. Des rêves plein la tête, beaucoup d' espoirs...

Seulement voilà, c' était oublier la loi de Murphy.

Vendredi 15 heures, je suis bien dans le train des Chemins de Fer Fédéraux... Trois heures plus tard, je me retrouve bien à Brigue, dans le Haut-Valais. Seulement voilà, les portes du train ne s' ouvrent pas... C' est pas la première fois, et je m' étais juré que dorénavant, je tirerais la sonnenie d' alarme de toute façon quoi qu' il se passse... Mais sur le moment, on ne s'y attend pas, mais passons...

Le lendemain matin, je vois déjà une partie de la famille depuis la fenêtre au réveil. Ca me fait un petit bloquage, j' ai de la peine à sortir. Une fois la première glace brisée, je me réchauffe un peu...

Mais... en réalité...

Je suis bien là, mais je ne suis pas là...

Je retrouve toute ma famille d' antan. C'est bien eux, mais en même temps, c' est pas eux. Le lendemain, je me retrouve en charge de toute la troupe de 20 personnes. J' essaye d' acheter les billets pour les remontées mécaniques. "Alors j' ai 20 personnes, dont 3 avec l' abonnement 1/2 prix, mais dont certains ont un aller simple, et un enfant, et d' autres avec le plein tarif", une personne "handicapée"... Hum, l' horreur jusqu'à réussir à commander les bons billets. Pour finir, je suis monté gratuitement, étant considéré comme un accomapagnateur touristique local... Ok....

En haut, la musique alpestre locale, tous les discours de bons voeux, ça commence à me prendre à la gorge... Quoi que, je suis bien là, mais en même temps je ne suis pas là (vous suivez encore?...) Même topo le soir et le lendemain... Des membres lointains de la famille et des amis de l'étranger venus pour l'anniversaire. Mais, comme dirait une célèbre jouebeuse, tout cela n'est qu'un jeu...  Sur le chemin, un invité de 76 ans (soit-disant ancien chef d' entreprise) me dit: "achète-toi des bâtons de randonnée. Ca te donnera plus de confiance en toi. On voit que tu en as besoin". De nouveau, je dis "ah, oui", mais ce sentiment de malaise en moi...  

Le lendemain à la gare, grande effusion de sentiments, beaucoup de vagues membres de la famille qui me serrent très fort dans les bras et me font promettre de leur rendre visite très bientôt en Allemagne. Je gromelle une sorte de "oui, oui,...". Mais c' est bien eux que j' ai connus d' antan et c'est bien moi qu' ils ont en face d' eux, en même temps ce n'est ni eux ni a fortiori moi.... Décalage total.

Le surlendemain, je quitte les derniers convives qui, consternés, me font promettre de leur rendre visite très vite. Je souris, mais je me rends compte qu' en réalité, tout cela n' est qu' un jeu... Grands gestes de leur part depuis le train qui part...

Moi, en fait j' étais plutòt venu pour le ski. Me rends à 6h45 à la station 2 jours de suite. Rien, juste des excuses douteuses... Panne d' électricité, vents de 120 km/h... Ouais, j' y crois pas trop. En passant, des camions entiers de travailleurs entassés derière qui grelottent. Je préfère imaginer qu' ils ont été surpris par le temps... Bizarre...

Suite au prochain épisode... Avant goût: "Gobba di Rollin" en été, ça assure grave...