Ca a pas mal changé depuis sur Joueb la blogosphère...
Au hasard d´un clic dans un café internet, j´ai redécouvert mon article d´il y a un an "ouesqu´il est le sémaphore".
Je dois dire que plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. Je suis maintenant pratiquement au même endroit, en vacances (eh oui, on ne se refait pas...). Ma vie est toujours aussi passionante (hum!). Et coté boulot, les récents évènements économiques n´arrangent pas la vague de restructurations...
J´ai pourtant toujours espoir de retrouver la motivation de revenir ici raconter mes passionnantes aventures ;-) Surtout que j´ai fait une grande découverte qui a bouleversé ma vie, ce qui fait que je ne vis plus que pour l´hiver...!!! (enfin rien contre l´été, mais c´est pas pareil). Plus que 2 mois 1/2 à tirer ;-)
Déjà à l´arrivée, petite surprise, le commandant de bord nous annonce une température locale de -5 degrés. Hum. Et ca ne s´est pas amélioré depuis.
Alors voilà, je limite mon temps à l´extérieur à 7h par jour, pour ne pas mourir, ce qui veut dire que le reste du temps est partagé entre l´hôtel, les trains, les métros et le tram. Surtout que le temps était très couvert, voire déprimant. J´eus droit tout de même à une soupe succulente (d´un équivalent de 6 euros pour une petite tasse...) dans le parc avec le marché de Noël et les animations traditionelles autour du sapin.
Puis ce sinistre supermarché, où je pensais trouver un truc que je cherche depuis longtemps. L´horreur. J´ai même acheté quelques trucs, car avec tous les gardes de securité présents, je n´osais pas passer la caisse avec un gros sac à dos sans rien acheter. Hum...
Seulement demain, grande surprise, la météo annonce un grand soleil contre toute attente. Je n´y crois encore pas trop, mais si c´est le cas, ca va assurer grave! Une journée entière de fous vagabondages, puisque le sinistre vol de retour n´est que tard le soir...
Restez en ligne :-)
Alors cette fois, j´étais déterminé à déjouer la perfide douane (cf. mon dernier voyage relaté ici).
Affublé d´un accoutrement "costard-cravatte" au boulot ce matin, ca n´a pas raté... A peut-près 15 personnes qui me demandent si mon entretien d´embauche s´est bien passé, y compris le grand chef. Pensant faire "mon malin", j´ai répondu "oui, oui, j´ai eu le job". Ce bouffon peu crédible a quand-même le sens de la répartie, car il me répond, avec un sourir maléfique, "super, félicitations!! Est-ce que tu l´as déjà annoncé à ton chef?" (lequel était juste à côté). Ce serait presque rigolo si ce n´était pas triste, mais il y a 2 ans on me demandait de venir travailler en costard. Par la suite, ils ont réduit les effectifs de 50% et délocalisé 1/3 des jobs en Inde dans la banlieue de Bombay, pardon je voulais dire Mumbai, puis maintenant, tout le monde a l´impression qu´il faut suivre la mode vestimentaire du grand chef, qui en ce moment est en période "jeans". Mais je m´égare...
Bref, bizarrement, pour le douanier suédois moyen, le costard ou le jeans fait toute la différence entre un grand dealer recherché par Interpol ou un riche homme d´affaires.
Alors, j´avais déjà une angine de poitrine à l´approche de la douane, mais j´avais mis tout le paquet. Avec les chaussures italiennes en cuir et talons en bois authentiques. Quand le douanier perpelexe me dévisageait d´un oeil dubitatif, il était déjà complètement obnubilé par le tonnerre assourdissant de mes pas.... CLAC CLAC CLAC!!! (ca résonnait déjà dans tous le couloir).
Donc, stratégie réussie et pause Cocon-Joueb terminée, je rentre à l´hôtel et ca va arracher sec des demain pour trois jours, je vous le promets!!!
Arrivée l´autre jour le matin dans le parc du château de la famille royale.
Il est trop tôt, la visite commence l´après-midi. Seul dans le parc, je me promène entre les buissons taillés comme dans un labyrithe dans les films. Dans un coin, je surpends une dame qui pleure. Essayant de la réconforter, on commence à discuter. Elle me parle de ses problèmes quotidiens, que tout n´est pas si facile, même pour elle... Soudain, j´ai un sentiment de déjà-vu... Et je me rends compte qu´il s´agit en fait de la REINE Sylvia!!!
Nan, je plaisante! Je vous ai fait marcher, hein? Donc je me promène au bord de l´eau, étant arrivé beaucoup trop tôt, puisqu´on est un peu hors-saison, déjà...
Un ponton en bois, avec des panneaux dans toutes sortes de langues. En francais, ca donnait: "Si vous voulez que le bateau accoste ici, veuillez hisser le sémaphore." Hum. Voui, je veux bien, mais il est où le sémaphore? Et le bateau?!? (Hors saison, j´adore le décalage).
Puis il y a eu tous ces musées. Je ne m´en lasse guère. Même si parfois je me dis que c´est toujours la même chose, je ne cesse de découvrir quelque chose de nouveau. Comme ce parc où je suis allé tant de fois, mais sans jamais voir ni les ours, les loups ni les élans. Connaissant les deux premiers de chez moi ;-) j´étais particulièrement stupéfait par les élans. Quelle taille!!! Je comprends à présent pourquoi ils peuvent causer de graves accidents de la circulation à la campagne. Puis comme d´habitude, les souffleurs de verre. Je pourrais rester scotché pendant des heures, mais je pars après 40 minutes quand j´ai l´impression de les stresser (genre barge fou dangereux/ "stalker"). Et là, au risque de sonner ennuyeux, le festival de la pomme avec 250 sortes différentes. Je m´excuse mais je suis extrêmement sensible à la question de la biodiversité. Complètement scotché par l´assortiment. Aurais presque voulu me jeter dessus (à la Homeur J Simpsson);-) J´en ai marre de n´avoir que des Rainettes du Canada (beurk!) dans tous les rayons de supermarchés pendant tout l´hiver. Donc déjà rien que pour ca, le voyage en valait la peine.
Et à ce propos, sur la place de Nybroplan, une expo du photographe Steve Bloom avec des animaux exotiques, plus ou moins en danger de disparition (dont j´ai déjà fait mention ici). Fascinant, j´y vais presque tous les soirs. Imaginez l´ambiance, au bord de l´eau... J´adore ce genre d´expos en plein air! D´ailleurs, j´y cours à présent.
Et demain, Marché d´Automne (höstmarknad). J´ai le vertige rien que d´y penser...
Préparez-vous, je vais vous expliquer le pourquoi du comment de La Douane. Passionnant, je sais, mais récapitulons...
Alors hier, vols sans encombres, 2 vols Luffthanssa avec une escale à Ffrrankfort. (Note: escale d´une heure 20, à chaque fois je tombe dans le panneau, me disant que je vais pouvoir visiter un peu les lieux, mais en fait, c´est juste le temps qu´il faut pour changer de terminal). Dans l´avion, je carbure au jus de tomates (mmm, succulent, ce jus de tomates allemand...), bah oui, faut pas pousser, c´est l´après-midi, tout de même. Je précise qu´aux épisodes précedents, c´était en soirée.
Arrivée à l´heure à 18h20, éternité d´attente devant le carousel à bagages. J´empèche un type qui voulait partir avec mon sac et je me dirige vers la sortie. Jusque là, tout va bien, mais j´avais un mauvais préssentiment qui allait se confirmer.
J´emprunte la file "rien à déclarer" avec ma stratégie habituelle (3 douaniers m´attendent sur le côté). Voyez-vous, passer la douane, c´est tout un art. Il faut ne pas éviter le regard du douanier (=suspect) mais pas non plus trop le fixer (attire l´attention sur soi). Une allure décontractée et une esquisse de sourire et d´habitude, le tour est joué.
Deux des douaniers se regardent d´un air entendu et l´un dit à l´autre "celui-là, je m´en occupe" (en suédois). Au lieu de m´interpeler, il me rejoint et me parle en suédois en marchant à côté de moi. Je fais semblant de ne pas comprendre et je réponds en anglais, ce qui va me sauver au final. (Contraste: en Suisse, ca ne se passe pas comme ca, plutôt ceci: "BONSOIRRR MONSIEUR!!!!", de loin) Il me dit "vous voyagez ensemble?" en désignant un type plutôt jeune à côté de moi que je n´avais même pas remarqué. Mais, fait étrange, ca sonne plutôt comme une affirmation qu´une question. Je nie (douanier pas convaincu) et on est tout les deux "embarqués" dans une salle annexe.
Je suis toujours nerveux quand je me fais interpeler à la douane à l´étranger. Ca m´impressione. Puis ce type est un "solide gaillard", ca aide pas. En Suisse, je m´en fous complètement et je peux même devenir carrément désagréable si les circonstances l´exigent.
S´ensuivent une avalanche de questions et un grand vidage de bagages. Le douanier est désagréable. Je dois présenter mon passeport et les billets d´avion. Par chance inouie, j´ai encore les cartes d´embarquement dans ma poche. Il me demande si je suis déjà venu en Suède. Je fais bien de ne pas mentir car il trouve toutes sortes de coupons de cartes d´embarquement (gardés en souvenir) dans la belle housse en cuir de mon passeport. Je suis nerveux car j´ai de l´Oeil de Perdix rosé avec moi, un peu plus que la limite autorisée (2l). Bah oui, c´est long 8 jours et je ne supporte pas l´infâme piquette hors de prix qu´ils ont sur place. Il commence à aligner les bouteilles. Je dis nerveusement "j´espère que je n´ai pas trop de vin". Sur quoi, excédé, il me dit "mais je m´en LATTE LA GUEULE, de ton vin!!! Je m´en fous si tu en as trente litres! Ce que je cherche, c´est de la DROGUE, pigé?!!!??" Puis "alors, tu en as???". J´éclate d´un petit rire nerveux, hum. "Oh GOD no!!! Certainly not!!!"...
Plus loin sur le comptoir, l´autre type se fait aussi vider ses bagages. Puis arrive l´ébauche de la clef du mystère. Le douanier téléphone. "oui, alors à propos du type avec le faux passeport norvégien bla bla bla...". Puis le douanier (plus jeune) qui fouille l ´autre approche. Ils parlent librement juste sous mon nez, pensant que je ne comprends pas. Plein d´espoir, espérant toujours le Grand Coup de Filet, l´autre douanier: "Ils sont peut-être quand même ensemle!". Mon douanier, désabusé: "Nan, ca colle pas, ils ont absolument rien en commun." Je dois dire que à part la tronche à la rigueur (et encore), j´ai pas trop le profil du trafiquant. Puis vu le niveau des prix, un narcotrafic entre la Suisse et la Suède, ca serait pas très rentable je crois...
Toujours cette avalanche de questions, "tu as des amis ici?", "tu restes à l´hôtel?", "lequel?", c´est quoi ta profession?". Puis au final "OK, tu remballes tes affaires!". (Notez qu´en Suisse, le douanier aurait au moins eu l´obligeance de refaire les bagages lui même. On n´est pas des rustres et on a un minimum de politesse et de savoir vivre.)
Je pars dans un "bye bye" las et désabusé qui laisse mon ami le douanier perplexe. Le bouffon avec le faux passeport norvégien- qui m´a donc fait perdre une demie-heure parce qu´il voulait se faufiler derrière moi à la douane - lui il reste. Je ne saurai jamais ce qu´il est devenu.
Fait intéressant, donc et conseil d´ami: si un jour l´envie vous prend de voyager avec un faux passeport, ne pensez surtout pas que le tour est joué une fois passé le contrôle des passeports. Non, bien loin de là. En fait, on vous laissera passer comme si de rien n´etait pour mieux vous coincer à la douane avec vos bagages. Pas mal, comme stratégie.
Donc là, le restaurant du grand magasin qui sert des délicieuses spécialités suédoises était fermé, donc je me suis fait un macdo. Maintenant, pause joueb terminée et départ en bus vers le café-bio-écolo dans le parc.
A plus.
Chers lecteurs, préparez-vous! Samedi après-midi, c'est reparti pour un tour!!!
Huit jours de rêve à suvre ici en direct (probablement).
La destination? Gros suspense... ;-))
Alors il y a eu ce beau parc-musée, où l’on a déménagé et reconstruit des anciennes fermes de tout le pays. Malgré la fréquentation restreinte, une myriade d’employés du parc habillés en costumes de l’époque qui habitent ces maisons. Stressant, cette soufleuse de verre qui manipule le verre fondant sorti de la braise tchac-tchac-tchac à force d’accessoires et de linges divers. (Moi, il m’aurait fallu de moins de 20 minutes pour me brûler au 3e degré.) Mais que fabrique-t-elle donc, en collant et cisaillant tous ces morceaux? Je ne la vois pas souffler le verre. Ah, au final c’est un petit élan en verre tout mimi.
Puis il y a eu ce jardin éco-bio, avec toutes ces belles fleurs à cueillir, ces vergers et ce café-serre avec terrasse où l’on pourrait passer des heures dans la lumière chaude de cette fin d’été.
Le soir, j’erre sans but dans les rues, me faisant happer par la ville dans l’ambiance de la nuit du vendredi soir.
Le lendemain, shopping dans un grand magasin de livres. Achat pour 70 € de livres avec la tortue attachante qui apparait tous les jours dans le quotidien gratuit. Si peu politiquement correct que ça déclencherait une guerre civile aux USA, mais en Suède on est moins collet-monté sur ce genre de choses. Puis visite d’un jardin botanique où je passe des heures au bord de l’eau à lire mes nouveaux livres. Impression de pouvoir passer toute une vie ici dans la paisible quiétude.
Puis le soir, parc d’attractions avec ivresse de montagnes russes et attractions en tout genres. Ça vaudrait la peine rien que pour la somptueuse vue sur la baie la nuit (du haut des installations). Dois presque lutter avec les nenfants pour avoir une place dans telle ou telle attraction. 23h, le parc ferme et c’est la ruée sur les bus, mais ambiance de tonnerre. Je repasse par l’expo au bord de l’eau.
Le lendemain après-midi, à l’aéroport, file du contrôle de sécurité de plusieurs centaines de metres (me semble-t-il). Panique. A l’enregistrement, on me rassure: vous êtes en avance, ça suffira. Oui, mais moi qui voulais faire des achats, eeeeuuuuhhhh!
Je regarde quand même dans l’autre terminal, en sirotant mon succulent jus de carottes frais. Là, 4-5 personnes. Ah. Faut pas chercher à comprendre…
Donc au tax-free shop. Les boissons alcoolisées ne sont que pour les destinations en dehors de L’Union Européenne. Je fonce en furie à la caisse. Deux charmantes caissières dans la 50aine me regardent, médusées, alors que je déblatère mon histoire comme un fou-furieux: voui alors vous comprenez, la Suisse c’est pas dans l’UE, c’est ma destination finale, même si j’ai d’ abord une escale à Munich.....bla bla bla...
Les caissières:...
Moi: alors, ça va fonctionner?
Les caissières:...euh...oui...
Je rapplique avec mes achats. Une caissière: faudra quand même nous montrer vos cartes d’embarquement, hein? Sur quoi elle les étudie, les passe à la machine et les jette pêle-mêle nonchalament sur le comptoir, le tout avec un grand sourire mielleux. Ah.
Dans l’avion, tous les autres passagers devant moi, style: Un jus d’orange s’ il vous plait. – Et avec ça? – Euh, un verre d’eau alors.
Moi: une bière s’il vous plaît.
L’hôtesse: autre chose, avec ça? De l’eau?
Moi: non, plutôt un p’tit verre de blanc avec!
L’hôtesse:...
Ben quoi, j’étais le seul poivrot sur le vol, ou quoi?
A Munich, grand stress, seulement 30 minutes de connection. Depuis le bus qui nous amène au terminal, je vois des passagers qui embarquent déjà dans le BAE – Avro RJ 146 de la Swiss. Seulement, le bus fait le tour de l’aéroport et nous dépose à l’autre bout. Puis il y a les contrôles à passer. Sortie de l’espace de Schengen, ça rigole pas ;-) Je cours de gauche à droite en essayant désespérément de suivre les panneaux indicateurs pour la porte G44.
Je monte dans l’avion et les portes sont refermées derrière moi. Oups.
Sublime vol dans la nuit, avec les moteurs du Jumbolino qui vrombissent. Tiens, ils repassent avec le chariot à boissons, j’aurais pas pensé pour un vol si court. Re-cirque avec eau-café‑jus d’orange. Je décide de tenter ma chance, d’un ton enjoué: une Heineken, s’il vous plait! Regards désapprobateur du voisin et dubitatif de l’hôtesse, qui arrive quand même avec beaucoup de mal à extirper une bière du fond d’un tiroir.
Arrivée: mes bagages sont là, j’arrive pas à croire que ça ait marché avec un transfer si court.
Contrôle des passeports: moi: Bonsoirrrrr!! (tel un fou-furieux). Intimidé, le policier me laisse passer sans contrôler mon passeport.
Et là, aujourd’hui, je suis encore comme dans un rêve, avec un tourbillon de Suède dans ma tête. Tiens, il est déjà 16h, et si je commençais à bosser?
Je crois bien que pour finir, c´était pas une très bonne idée, cet apéro, mercredi soir... Parce qu´en fait en rentrant, je devais faire mes bagages.
Jeudi matin, je me réveille patraque. Je suis déjà hyper à la bourre pour aller au travail, et j´essaie tant bien que mal de réparer le désastre de la veille pour avoir un sac de voyage avec un contenu un tant soit peu crédible.
Au travail, rien de particulier. Chef malade (donc absent). Collègue de travail qui tire la gueule, o.k., tout va bien, la routine. En début d´après-midi, collègue-du-departement-des-impôts-(directrice)-allée-en-voyage-d´affaires-à-New-York-dans-notre-filiale-pour-leur-casser-la-gueule-et-leur-dire-d´arrêter-leurs-conneries, décalage horaire oblige, commence à m´assener de mails urgents. Euh, je peux pas, j´ai piscine là...
Le téléphone commence à sonner. Indicatif 001-212-... Donc NY. Je ne réponds pas, j´envoie un vague mail et je sors en courant du bureau, commencant à être à la bourre. Sur le chemin du RER, un doute. Où sont les documents de voyage que j´ai imprimés? AAARGH, je ne trouve rien. Pour le vol, c´est pas trop grave, car c´est un billet électronique, mais pour l´hôtel payé d´avance réservé sur le net, dont je ne me rappelle pas du nom ni à fortiori de l´adresse, c´est une autre histoire...Je retourne au bureau en courant comme un dingue. Réaction presque imperceptible de la collègue. Mon poste de travail est vide. Qu´ai-je fait de toute la paperasse qui se trouvait dessus? Ah oui, j´ai tout jeté dans le container pour documents confidentiels à détruire. Re-AAARGH. A ce moment, je tremble et j´ai la voix qui flanche. Je me sens très seul, bien que physiquement entouré de beaucoup de personnes (voui, c´est un grand bureau qui fait tout l´étage, j´en reparlerai peut-être dans un prochain article...) Tant pis, je repars, aucune réaction de la collègue, bien...
Bein sûr, le RER est déjà parti, donc je me dirige vers l´arrêt de tram. Regard intense mi-amusé mi-inquiet d´une dame qui attend aussi le tram pendant je je fouille frénétiquement dans mes bagages. Soulagement, je retrouve les papiers qu´aparemment, j´avais pris de sur mon bureau pour les cacher au fond du sac, sous les habits. Ah bon... Logique...Merci Jonas...
Dans le RER de la gare centrale vers l´aéroport, je commence à respirer, à arrêter de trembler et à penser au voyage. Donc un sourire béat se dessine peu à peu sur mes lèvres.
Enregistrement des bagages à la borne automatique. Plus de sièges couloir ni fenêtre disponibles. Tant pis, je demanderai à la porte de sortie. J´amène mon sac pour le déposer au guichet. Le djeun´ type me reconnait.
Grand sourire. Eh ben vous, vous prenez vraiment souvent l´avion, hein? (note: il m´avait déja fait la même remarque vendredi passé)
Voui voui...
(avec un enthousiamse très exagéré) Alors je vous souhaite bon voyage, hein !!!!
Contrôle de sécurité. Un type devant moi à qui on retire sa mousse à raser (histoire des liquides dans les bagages à main). Il s´énerve, ca frôle le drame.
Vous ne comprenez pas!!!
La fliquette: si monsieur, je vous comprends.
Non, vous ne comprenez pas!!!
Je fais seulement mon travail...
(en hurlant): c´est du joli comme vous faites votre travail!!!
Porte A81. L´employée me donne un siège au couloir avec un énorme sourire mielleux très surfait et me souhaite un bon voyage avec un enthousiamse comme si je venais de gagner 30 millions au loto. J´entre dans l´avion. L´hôtesse ne me salue pas mais détourne la tête quand j´arrive. Ah... Une passagère arrive, très business woman suédoise blonde quarantaine, me dit sèchement avec un mèchant regard (genre bouge tes fesses) qu´elle est assise à la fenêtre.
Plus tard, je trouve l´ambiance lourde et je me dis que c´est long, 2 heures enfermé là. Donc quand le jeune steward arrive avec le chariot à boissons, sourire ultra-bright, je commande direct plusieurs boisssons alcoolisées (alors que les autres prennent café-eau-jus d´orange). Oups. Le sourire du steward se fige tout à coup. (ah ouais, pourquoi?...) Business woman à côté, m´entendant commander, tourne la tête. Son méchant regard figé se transorme en grand sourire. Elle émet même un petit rire de soulagement. Dans sa tête, sans doute: ah mais c´est un gentil touriste suisse qui ma visiter mon beau pays, un pas un de ces sales immigrés qui rentre dans mon pays le salir. Hum. Euh oui, physiquement, je suis pas trop le type scandinave.
Sortie de l´avion, je dis juste "merci" au commandant venu saluer les passagers qui débarquent. Grande effusion exagérée de remerciements de sa part, comme si je lui avais sauvé la vie.
Contrôle des passeports. Entrée dans l´espace de Schengen, ca rigole pas. D´habitude, j´ai droit à des regards méfiants et des passages frénétiques de mon passeport dans le scanner. Cette fois, la préposée, la 50aine, me sourit et d´un regard profond, sorti droit de l´âme, me remercie et me tend mon passeport sans le scanner.
Aux arrivées, je constate que le bar "magique" qui se transforme en café à une certaine heure (cf un de mes posts précédants) est encore en mode "bar". Ca va, alors, donc il est encore tôt.
Dans le train express, ciel en feu et nuages, je plane, je suis ailleurs tellement c´est beau.
En ville, j´achète une carte de métro pour trois jours au kiosque. La dame-kiosque me lance un regard comme si je venais de la traiter de pétasse.
Arrivée à l´hôtel, la réceptioniste sort de sa réserve nordique et m´acceuille avec autant d´enthousiame que si j étais le prince Carl Philip.
Je défais mes valises. Je trouve ma lotion pour lentilles de contacts. Bien. Euh, et la petite boîte pour ranger les lentilles? Hum... Pas bien. CQFD qu´il vaut mieux être sobre quand on fait ses bagages. A la pharmacie, la dame me regarde comme si je réclamais des seringues pour me shooter. Hum... C´est vrai qu´à ce moment, je ne suis plus très frais. (reste d´effet des cocktails dans l´avion). Oups.
Je vais en bus dans ce beau parc, au bord de l´eau, petit moment d´éternité. Expo en plein air avec des belles photos spectaculaires d´animaux sauvages. J´adore ces expos. Surtout la nuit... Au bord de l´eau... En Suède... La terre s´arrête de tourner.
Retour à l´hôtel. Il est 1h30. La porte ne s´ouvre pas. Il faut sonner. Oups. La réceptioniste (une autre) me tue du regard. Hum. Léger contraste par rapport à la première.
Bien reposé, je suis un peu paumé maintenant, donc je m´octroie une petite pause joueb. Tant de choix. Par où commencer? Tiens, je crois que j´ai juste envie d´aller me ballader dans ce célèbre parc-musée. Juste comme ca... Trainer sans but...
Ces derniers temps, j’ai eu envie de raviver un peu ce joueb, comme ça... Et depuis que le boss a eu son accident et n’est pas là depuis 3 semaines, ben je croule pas vraiment sous le travail. Même si tous mes posts d’avant ma courte abscence, que j’avais rechargés avec ma sauvegarde ont disparu comme ça... POUF!!!. C’est rageant et ça n’inspire pas trop confiance dans le système… Grrr. Avec mes jolies fotos du ski, snif…
Bref passons. Flash back, retour à mercredi passé, au travail.
La petite étudiante djeun qui travaille sur appel: Jonas, t’es là, à midi?
Moi: bah non, j’ai booké un lunch avec mon pote Philou, ce midi.
La ptite djeun’: eh crotte! Il faut absolument que je trouve quelqu’un pour lancer la consolidation de midi à ma place, peux pas le faire aujourd’hui. Je vais voir Jamie! Jamiiiiiiiieeee!
Moi: …???
La ptite djeun’: bah oui, Jamie O., le célèbre cuisinier anglais, il vient à midi au centre commercial!!!!! Aaaaahhh, Jamiiiiiiiiie!!!
Jamie O., la star de la cusine, celui avec ses émissions télé déjantées et tous ses bouquins. Vient au gigantesque centre commercial de l’autre côté de la rue présenter sa nouvelle ligne de produits et cuisiner en direct. Je suis pas vraiment un grand fan, mais mon côté people resurgit.
Plus tard, au téléphone
Moi: écoute Philou, j’ai regardé le menu de la cantine aujourd’hui, ça va pas du tout.
Philou: …???
Moi: c’est DEGUEULASSE!!!! Leur “poëlée de viandes diverses“, rien que d’y penser... A GERBER!!!! BEURK!!!!
Philou: ok., ok, calme toi. Y a ce resto au centre commercial., c’est un peu collet monté, mais la bouffe c’est du tonerre…
Moi: YEEESSS!!! A plus! Tschüss!
Collègue-sympa-du-bout-du-monde: ah bon, il y a Jamie O qui vient aujourdh’hui, je savais pas, moi, ça m’intéresse pas, c’est juste par hasard que je vais manger avec une copine chez l’italien, là au centre commercial.
Ouais, tu parles, elle qui ne va jamais manger dehors à midi (par manque de temps à cause des petiots à chercher à la crèche).
Plus tard, au resto (pas italien)
Moi: succulent, ce cheeseburger. Avec le pain grillé avec une touche d’ail… Mmmmm Crunch groumfll miam
Je précise qu’on était pas au Macdo, c’ était un restaurant trendy-chic et c’était donc un copieux cheeseburger trendy-chic à 15 euros (AAARGHH)
Dehors, hurlements de foule: AAAAAAAHHHH!!!! JAMIIIIIIIIIIIIEEEEEEE!!!
Philou: c’est quoi ce tintamarre ???
Moi, d’ un air innocent: euh, chsais pas trop, un anglais qui passe souvent à la télé, Jamie quelquechose…
Philou: connais pas…
Moi (d'une mauvaise foi convaincante): moi je m’en fous, hein, mais on pourrait peut-être regarder le show 2 minutes en sortant, juste comme ça, en passant…
Philou (pas convaincu): bof…
Alors pour finir, je m’attendais à un truc super commercial, tout surfait et artificiel. En fait, pas du tout. C’est fou ce que ce type a gardé son naturel, pas du tout prise de tête, et il mettait une ambiance de tonnerre dans le public pendant qu’il cuisinait ses plats.
Le clou, en rentrant au bureau:
Collègue-sympa-du-bout-du-monde (verte de rage): Je n’ai rien vu du tout depuis ma table !!!! AAAARGH!!! Jamie (soupir)...
CQFD.
Voilà, la minute people s’est tranformée quart d’heure. Je crois que je n’ai pas vraiment le don de la concision…
Je commence lentement à comprendre tous ces pannaux d' avertissement: "vous vous trouvez en haute montagne. Marchez lentement. Ne faites pas de mouvements brusques!"
Et cela dans les trois langues nationales plus l' anglais. A 3'899 m d' altitude, ça fait quand-même une petite différence...
J' ai commencé à remarquer le changement quand au départ du téléphérique à 3'820 m., on a la possibilité de reprendre un nouveau téléski jusqu'à la Gobba di Rollin, le point le plus haut en Europe pour le ski. Du fait du temps exceptionellement froid cette année, on a eu de la neige fraiche poudreuse sur presque toute la piste en plein été...
Malheureusement, je dois reparitir demain après-midi, après une dernière courte matinée de ski, pour me rendre aux Pays-Bas la semaine prochaine. Je reviendrai ici si jamais je réussis à me rappeler de quelque chose... Hum ;-))