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Une fin d’été…
--> ...nordique.

Alors il y a eu ce beau parc-musée, où l’on a déménagé et reconstruit des anciennes fermes de tout le pays. Malgré la fréquentation restreinte, une myriade d’employés du parc habillés en costumes de l’époque qui habitent ces maisons. Stressant, cette soufleuse de verre qui manipule le verre fondant sorti de la braise tchac-tchac-tchac à force d’accessoires et de linges divers. (Moi, il m’aurait fallu de moins de 20 minutes pour me brûler au 3e degré.) Mais que fabrique-t-elle donc, en collant et cisaillant tous ces morceaux? Je ne la vois pas souffler le verre. Ah, au final c’est un petit élan en verre tout mimi.

Puis il y a eu ce jardin éco-bio, avec toutes ces belles fleurs à cueillir, ces vergers et ce café-serre avec terrasse où l’on pourrait passer des heures dans la lumière chaude de cette fin d’été.

Le soir, j’erre sans but dans les rues, me faisant happer par la ville dans l’ambiance de la nuit du vendredi soir.

Le lendemain, shopping dans un grand magasin de livres. Achat pour 70 € de livres avec la tortue attachante qui apparait tous les jours dans le quotidien gratuit. Si peu politiquement correct que ça déclencherait une guerre civile aux USA, mais en Suède on est moins collet-monté sur ce genre de choses. Puis visite d’un jardin botanique où je passe des heures au bord de l’eau à lire mes nouveaux livres. Impression de pouvoir passer toute une vie ici dans la paisible quiétude.

Puis le soir, parc d’attractions avec ivresse de montagnes russes et attractions en tout genres. Ça vaudrait la peine rien que pour la somptueuse vue sur la baie la nuit (du haut des installations). Dois presque lutter avec les nenfants pour avoir une place dans telle ou telle attraction. 23h, le parc ferme et c’est la ruée sur les bus, mais ambiance de tonnerre. Je repasse par l’expo au bord de l’eau.

Le lendemain après-midi, à l’aéroport, file du contrôle de sécurité de plusieurs centaines de metres (me semble-t-il). Panique. A l’enregistrement, on me rassure: vous êtes en avance, ça suffira. Oui, mais moi qui voulais faire des achats, eeeeuuuuhhhh!

Je regarde quand même dans l’autre terminal, en sirotant mon succulent jus de carottes frais. Là, 4-5 personnes. Ah. Faut pas chercher à comprendre…

Donc au tax-free shop. Les boissons alcoolisées ne sont que pour les destinations en dehors de L’Union Européenne. Je fonce en furie à la caisse. Deux charmantes caissières dans la 50aine me regardent, médusées, alors que je déblatère mon histoire comme un fou-furieux: voui alors vous comprenez, la Suisse c’est pas dans l’UE, c’est ma destination finale, même si j’ai d’ abord une escale à Munich.....bla bla bla...

Les caissières:...
Moi: alors, ça va fonctionner?
Les caissières:...euh...oui...

Je rapplique avec mes achats. Une caissière: faudra quand même nous montrer vos cartes d’embarquement, hein? Sur quoi elle les étudie, les passe à la machine et les jette pêle-mêle nonchalament sur le comptoir, le tout avec un grand sourire mielleux. Ah. 

Dans l’avion, tous les autres passagers devant moi, style: Un jus d’orange s’ il vous plait. – Et avec ça? – Euh, un verre d’eau alors.

Moi: une bière s’il vous plaît.
L’hôtesse: autre chose, avec ça? De l’eau?
Moi: non, plutôt un p’tit verre de blanc avec!
L’hôtesse:... 

Ben quoi, j’étais le seul poivrot sur le vol, ou quoi?

A Munich, grand stress, seulement 30 minutes de connection. Depuis le bus qui nous amène au terminal, je vois des passagers qui embarquent déjà dans le BAE – Avro RJ 146 de la Swiss. Seulement, le bus fait le tour de l’aéroport et nous dépose à l’autre bout. Puis il y a les contrôles à passer. Sortie de l’espace de Schengen, ça rigole pas ;-) Je cours de gauche à droite en essayant désespérément de suivre les panneaux indicateurs pour la porte G44.

Je monte dans l’avion et les portes sont refermées derrière moi. Oups.

Sublime vol dans la nuit, avec les moteurs du Jumbolino qui vrombissent. Tiens, ils repassent avec le chariot à boissons, j’aurais pas pensé pour un vol si court. Re-cirque avec eau-café‑jus d’orange. Je décide de tenter ma chance, d’un ton enjoué: une Heineken, s’il vous plait! Regards désapprobateur du voisin et dubitatif de l’hôtesse, qui arrive quand même avec beaucoup de mal à extirper une bière du fond d’un tiroir.

Arrivée: mes bagages sont là, j’arrive pas à croire que ça ait marché avec un transfer si court.

Contrôle des passeports: moi: Bonsoirrrrr!! (tel un fou-furieux). Intimidé, le policier me laisse passer sans contrôler mon passeport.

Et là, aujourd’hui, je suis encore comme dans un rêve, avec un tourbillon de Suède dans ma tête. Tiens, il est déjà 16h, et si je commençais à bosser?  

Ecrit par jonas, le Lundi 3 Septembre 2007, 16:09 dans la rubrique Actualités.